L'UE confiante pour une présidence belge "efficace et ambitieuse"

La Commission européenne a réaffirmé lundi 14 juin sa confiance dans la capacité de la Belgique à prendre la présidence tournante de l'Union européenne à partir de juillet, et ce malgré l'incertitude politique qui pèse après les élections législatives de dimanche. "Nous sommes convaincus que la Belgique peut faire face à ce défi et avoir une présidence efficace et ambitieuse, même dans cette situation qui bien entendu est un défi, comme pour tout pays qui se trouve en train de former un gouvernement alors que la présidence de l'UE arrive", a déclaré une porte-parole de la Commission.

S'il est acquis que le pays commencera le 1^er juillet sa présidence semestrielle de l'UE avec son gouvernement actuel, les questions se posent quant aux capacités d'initiative limitées de ce dernier, alors que son rôle n'est dédié qu'à la gestion des affaires courantes.

Cette situation, alors que l'Europe traverse une sévère crise économique et sociale, devrait perdurer à l'issue des élections qui ont donné, dimanche, la victoire en Flandre à un parti indépendantiste : les négociations en vue de former une nouvelle équipe gouvernementales s'annoncent, pour les observateurs, longues et compliquées.

LE RÔLE ACCRU DU PRÉSIDENT DE L'UE

De nombreux diplomates estiment que la faiblesse du gouvernement belge actuel devrait conduire le président de l'UE, Herman Van Rompuy, à jouer un rôle d'impulsion accru dans les affaires européennes. Cela contribuerait à réduire un peu plus celui encore dévolu à la présidence tournante, actuellement occupée par l'Espagne. Déjà l'an dernier, la République tchèque avait terminé son mandat semestriel sans véritable gouvernement au premier semestre, après la chute en cours de route du cabinet de Mirek Topolanek.

Par ailleurs, malgré la poussée des partis nationalistes flamands, la Commission européenne a renouvelé sa confiance pour que "la Belgique continue à faire preuve d'un engagement ferme et important" en faveur de l'Europe, en tant que pays fondateur de l'UE. Les indépendantistes flamands de la NVA qui ont remporté le scrutin dimanche sont de grands partisans de l'unité européenne, en laquelle ils voient une chance de dissolution de la Belgique dans le cadre d'une Europe des régions.

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