Tuesday, November 24, 2009

Thriller français à gros budget sur l'Afrique: Une tentative d'explication sur le fonctionnement de la France-Afrique.




Un avion chargé d’armes explose au-dessus du golfe de Guinée et disparaît dans l’océan. Sa cargaison était destinée aux rebelles d’un pays d’Afrique qui détiennent des otages français. L’affréteur de l’appareil, Victor Bornand, un conseiller officieux de l’Élysée, a été chargé d’obtenir leur libération en cette veille d’élection présidentielle qui s’annonce serrée dans l’Hexagone. C’est le début d’Une affaire d’État. Une affaire qui se complique quand, sur fond de rivalité entre les « services », des fuites révèlent les dessous de ce marché conclu à la demande des autorités françaises et à l’insu du gouvernement africain concerné. Impossible d’étouffer le scandale. D’autant que Nora Chahyd, une femme flic énergique et obstinée, que son enquête sur deux meurtres inexpliqués mène jusqu’à l’homme de main de Bornand, comprend tout et n’entend pas fermer les yeux.
Un thriller politique, donc, qui relate un épisode imaginaire (mais pas totalement improbable) des relations « françafricaines » du dernier demi-siècle. Au centre de l’intrigue, Bornand évoque irrésistiblement la figure des sulfureux « Monsieur Afrique » d’hier et d’aujourd’hui, à commencer par celle de Jacques Foccart.
Tourné comme une production hollywoodienne, ce film inégal et sans grande originalité bénéficie de l’excellente interprétation de Rachida Brakni et d’André Dussollier. Mais sa « morale » politiquement correcte et son scénario un peu schématique ne nous apprennent pas grand-chose sur cette Françafrique aux relents néocoloniaux qu’il entend dénoncer.

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